À MON PROPOS
Biologie et images
Je m’appelle Guillaume CORREA PIMPAO, je suis biologiste de formation, diplômé d'un master en systématique et évolution, avec pour spécialité la biodiversité et les écosystèmes tropicaux.
Depuis toujours, je suis passionné par la forêt et les animaux des milieux tropicaux - avec un intérêt particulier pour les reptiles et les amphibiens. Au fil du temps, j'ai fini par également me tourner vers d’autres groupes : insectes, oiseaux, mammifères, botanique…
En parallèle, j’ai découvert la photo et la vidéo. Et ça a été une évidence. Depuis 2020, l’image est devenue un prolongement naturel de ma curiosité : une manière de capter, de raconter, de partager ce que je vis et observe sur le terrain.
À la suite de mes études, je suis parti m'installer en 2023 dans un territoire qui me facile depuis l'enfance, la Guyane française. À mon arrivée j'ai commencé à travailler au CNRS-LEEISA, et plus précisément, sur la Plateforme d’écologie expérimentale amazonienne. J’y ai élevé et étudié plusieurs espèces d’amphibiens, dont les fameuses dendrobates à tapirer, pour en étudier le comportement et la génétique.
Aujourd’hui, j’ai choisi de réunir mes deux casquettes, naturaliste et vidéaste, pour créer des récits visuels à votre service et celui de l'environnement guyanais. À travers WILDFRAMES, je développe des projets aux côtés d’institutions, structures privées, de scientifiques ou de réalisateurs, dont le but est de valoriser la biodiversité guyanaise.


RÉCOMPENSES PHOTOGRAPHIQES

Shortlisted - catégorie "Arachnides"

Shortlisted - catégorie "Animaux"

Shortlisted - catégorie "Animaux"

"I Feel I'm Being Watched"
"Guided By The Whistles"
"Colorful Embrace"
Cette photo a été prise à l'intérieur d'une grotte isolée dans la région d'Ouanary en Guyane française, un endroit qui ne révèle ses habitants qu'à ceux qui y pénètrent silencieusement et sans trop de lumière. À l'intérieur, je me déplaçais prudemment, évitant de trop éclairer les murs avec ma lampe frontale pour ne pas déranger les habitants photosensibles de la grotte. Je suis rapidement tombé sur plusieurs amblypyges, des chélicérates inoffensifs qui ressemblent néanmoins à des créatures tout droit sorties d'un cauchemar (pour certaines personnes).
L'un d'eux était perché sur une paroi surplombant la salle principale de la grotte, où ma compagne admirait les formations rocheuses colorées. La scène m'a immédiatement donné une idée : jouer avec l'échelle et la perspective, transformant l'amblypyge en un monstre menaçant sur le point de s'emparer d'un humain sans méfiance.
J'ai installé mon appareil photo sur un trépied et je me suis approché lentement pour ne pas effrayer l'animal. Afin de respecter sa sensibilité à la lumière, j'ai réalisé une exposition longue avec une lampe frontale de faible puissance pour éclairer brièvement son corps. J'en ai ensuite pris une deuxième photo en me concentrant sur ma compagne à l'arrière-plan, en gardant le même cadrage. Plus tard, j'ai combiné les deux clichés afin de conserver la netteté des deux sujets, créant ainsi une image unique où réalité et imagination se confondent, et où la femme apparaît suffisamment petite pour devenir la proie du « monstre de Ouanary ».
Lors d'un bivouac en forêt en Guyane française, alors que mes amis se détendaient autour du feu de camp, je me suis promené vers un ruisseau voisin, guidé par le faible sifflement d'une grenouille de verre (Teratohyla midas). J'ai cherché pendant près de dix minutes, suivant l'appel qui semblait provenir d'une petite plante au bord de l'eau. Finalement, après avoir examiné chaque feuille une à une, j'ai repéré l'artiste, parfaitement fondu dans son décor.
La grenouille se reposait sur une feuille magnifiquement incurvée, à une hauteur idéale pour la photographier. J'ai décidé de la cadrer de face afin de capturer son regard délicat et le camouflage presque parfait de son corps vert translucide.
Leur beauté ne se révèle qu'à ceux qui savent écouter la forêt.
Cette photo a été prise lors d'une petite reproduction explosive, au bord d'un étang forestier, souvent fréquenté par l'un des amphibiens les plus emblématiques de la région, la rainette tigrée (Callimedusa tomopterna). C'est une espèce que j'observe et photographie régulièrement pendant la saison des pluies, mais cette fois-ci, j'ai voulu la représenter sous un angle différent, en mettant l'accent sur l'une de ses capacités les plus fascinantes : l'adhérence.
En ne montrant que les pattes arrière orange vif de la grenouille, fermement agrippées à une feuille d'un vert éclatant, j'ai cherché à mettre en valeur ces remarquables phalanges adhésives qui permettent aux grenouilles arboricoles de s'accrocher sans effort à presque toutes les surfaces.
Republié dans :

"DEAD END"

Cette photographie a été prise sur l’un des axes routiers les plus fréquentés de Guyane française, en Juillet 2025. Elle montre le corps d’un caïman gris (Paleosuchus trigonatus), victime d’une collision avec un véhicule.
Malheureusement, cette scène n’est pas rare. La Guyane, malgré une faune d’une richesse exceptionnelle, est aujourd’hui confrontée à une pression démographique croissante et à un développement routier qui tient encore trop peu compte de la présence de la vie sauvage.
L’absence de structures adaptées : passages à faune, signalisations claires, dispositifs de réduction de vitesse,... Condamne chaque année de nombreux animaux, de grande et de petite taille, à finir leur route sur l’asphalte. Ces collisions ne mettent pas seulement en danger la faune : elles représentent aussi un risque réel pour les automobilistes.
À travers cette image, j’ai voulu documenter cette limite fragile entre l’expansion humaine et la préservation de la biodiversité.
Elle témoigne d’une réalité encore trop silencieuse sur le territoire guyanais.
Finaliste - catégorie "Conservation photography - Single image"



"KAWAII KAIJU"
Cette mante est une Choeradodis strumaria, communément appelée « mante bouclier » en raison de la présence de longues extensions sur son thorax.
Sa forme unique lui permet d'imiter les feuilles de son environnement. Lorsqu'elle est dérangée par la présence d'un prédateur, elle se redresse, révélant les couleurs vives de la face ventrale de son bouclier, pouvant effrayer son ennemi.
Malgré son apparence amusante, voire attachante, méfiez-vous de la férocité de ce « Kawaii Kaiju ».
Shortlisted - catégorie "Animaux"




